Okah, Une petite Ecaflip aux grandes ambitions.

Bonsoir à toutes et à tous,

Tout d'abord pardonnez mon intrusion, je me présente, Okah, humble ecaflip,
Qui viens vous proposez son RP, n'est-ce pas plus agréable d'avoir une histoire qui suit une évolution, plutôt qu'un RP figé à une période de la vie de votre personnage ?
Cependant, le RP est une histoire qui est censée coller à votre personnage, et l'histoire du mien relève de la psychologie plus que de l'action.
Quoi qu'il en soit, voila l'histoire de la petite Okah en un RP, qui, je l'espère vous tiendras en haleine,


*Okah déroule son premier parchemin et commence sa lecture*


C'est dans une matinée ensoleillée où ma mère me donna naissance.
Le vent soufflait lentement, il se faufilait entre les épis de blé, puis venait caresser doucement la main de ma maman.
Papa n'était pas là. Il n'était jamais là. L'unique objet que je pouvais conserver de lui était l'anneau qu'il avait offert à maman le jour où il l'épousa.
Elle reçut ma naissance comme un souvenir de l'homme qu'elle avait aimé...
Elle me raconta qu'une petite feuille de vigne, poussée par le vent, s'était posée sur ma bouche,
Je gardais cette feuille que j'avais pris soin d'ambrée pour ne pas qu'elle s'abîme.
Puis je la gardai avec moi, comme si elle descellait le " mystère de ma naissance ".
Maman me faisait courir dans les champs, près de la maison avec notre petite élevage de bouftou.
Elle était trop souvent occupée. Les rares moments qu'elle m'accordait se limitait à la berceuse qu'elle me chantait.
Je sais qu'au fond, elle aurait aimé être là pour moi. Mais " remplacer " papa lui prenait tout son temps libre.
Elle était forte. Une femme admirable, une dont on ne peut qu'admirer de loin la beauté qu'on envie. Le courage.
Cependant, lorsqu'elle avait le temps de partager une relation normale avec moi, elle était toujours dérangée. Par quoi ? Enfin... Par qui ?
Cela reste une question sans réponse.
J'appris donc à m'amuser seule.
Je montais sur le dos de nos bouftous, d'où je tombais très souvent d'ailleurs,
Un jour, à mon plus grand regret, ma feuille de vigne glissa de ma poche et un de nos bouftou la piétina. Elle se brisa en morceau.
Partagée entre la tristesse, la colère et le sentiment de ne savoir quoi faire, je rentrai voir maman.
Mais comme à son habitude, elle était toujours trop occupée.
Alors le sentiment d'abandon commença à grandir au fond de moi.
Je ressortis pour ramasser les morceaux tranchant d'ambre que je rangeai dans une petite sacoche.
Je l'apercevais partir quelques matin, avec ce sentiment grandissant.
Elle me disait qu'elle allait faire les courses puis, me laissait seule quelques heures.
C’est vrai, je n’avais pas à me plaindre. Je vivais paisiblement. Paisiblement, mais seule.
Un jour, me baladant dans les champs magnifiques d’amakna, je faisais un bouquet de fleur.
Quand malencontreusement, je posai la main sur une rose démoniaque. Celle ci m’attaqua.
C’est d’ailleurs ainsi que j’ai découvert que j’avais des sorts…
Cette rose faillit me trancher avec ses pétales tournoyants, et je ne sais par quel miracle, sûrement grâce à mon instinct de félin, je sorti le jeu de carte que j'avais dans ma sacoche et lui lancat quelques cartes une par une,
Cette attaque '' Pile ou Face '' me permit de m’en sortir.
Alors, apprentie que j’étais, je me mis en quête de maîtriser ces dons qui m’avaient été offert par la nature.
C'est un jour, m’entraînant pendant que ma mère s’occupait de la maison, que je cueillis une fleur dite Immortelle…
Elle m’attrayait et comme d’une subtile envie, se livra entre mes mains.
Son goût d’une douceur incomparable me fit espérer qu’un jour je trouverais ce que j’appellerais '' Une seconde famille ''
et peut-être même me créer un père dont mon seul lien était cet anneau que je portais autours du cou.
Était-il préférable que je puisse l'imaginer ?
Qu'il me plaise comme on aimerait avoir un père parfait ?
Cette fleur s'était bien retrouvée sur mon chemin, un hasard qui ne put empêcher d'éveiller chez moi, la confiance qu'on pouvait accorder au destin.
Celui qui aime. Celui qui construit.



*Okah range son premier parchemin qu'elle garde précieusement puis en déroule un second*


Maman ne me voyait pas... Elle passait sa vie à s'investir pour remplacer papa tout en jouant son rôle.
Ses signes d'amour étaient rares... Mais je savais qu'il était sincère.
Un soir, où les feuilles orangées qu'on ne pouvait presque pas apercevoir butinaient contre les rochers sous l'arbre,
maman frappa à la porte, d'une main ferme, trois coups, trois coups qui retentirent au fond de moi.
* Que se passait-il ? *
Elle tourna lentement la poignée de la porte puis de ses pas aussi légers que l'air qui s'invitait entre la porte et la fenêtre.
Elle vint s'asseoir près de moi. Me regarda longuement avant de baisser la tête.
Elle était épuisée, cela se voyait...
Elle me donna un baiser sur le front avant de sourire, de son visage fatigué.
Elle chuchota à mon oreille, comme si elle eut peur que l'on puisse l'entendre
" Je sais bien que je n'ai pas été là... Je m'en excuse... "
Je la regardais, mon iris fixée sur ses lèvres remuant. Je ne voulais pas l'écouter, juste l'admirer.
Elle était magnifique... Son visage craintif, ses yeux cernés qui trahissaient son âge...
C'était ma mère.
Un long silence suivit ces quelques mots. J'écoutais son souffle, sourd.
Il parvenait à mes oreilles comme le vent parvient dans les entrailles des rochers des falaises qui ornent la mer.
J'ouvris la bouche pour lui dire que je l'aimais... Seulement, les mots me manquaient...
Je lui souris, simplement. Je tirai ensuite la couverture pour allonger ma mère.
Aussitôt fut-elle allongée que ses paupières maquillées par les rayons de la lune se fermèrent. Pourtant, s'échappaient quelques larmes de ses yeux.
* Etait-ce la Fatigue ?... Ou le Regret ? *
C'était sans doute un peu des deux...
Je restai longtemps à l'observer comme je ne l'avais jamais vu.
Seulement à moi... Inconsciente, presqu'irréelle.
Assise sur l'unique chaise meublant ma petite chambre...
Mes yeux se cachant pour admirer ma mère, faisant des allés retours sur son visage calme et détaché et la fenêtre où la nuit étoilée éclairait un peu cette chambre.
J'aperçus un chevalier...
Un cra à la crinière violette... Il marchait, fièrement, sortant de la fôret...
Il lui semblait fort... Agile, puissant. Elle le trouvait beau.
Son regard hypnotisé s'arrêta de valdinguer entre le doux visage et la fenêtre.
Elle se leva et se pencha sur le rebord. Admirant l'allure extraordinaire de cet inconnu qui lui semblait parfait.
Il décocha une flèche emflammée qui se planta dans l'arbre...
Puis il s'enfonça dans la fôret et je ne le reverrais sans doute plus pendant un long moment...
Je me couchai juste après, en me glissant dans les bras de ma mère.
Et bien sûr, que je me levai, elle n'était plus là.
Cependant, je n'y pensais pas...
J'étais subjuguée par cet inconnu que je n'avais jamais vu rôder près de la maison.
Je courai donc, mon châle aux vents, pour essayer d'atteindre la flèche qu'il avait décoché.
J'étais trop petite pour l'atteindre...
J'avais beau me mettre sur la pointe des pieds, je n'y arrivais pas.
A ma grande surprise... Je le recroisai. Il était là, près de moi.
Il m'attrapa et me la souleva. Il souriait.
" Tu es bien trop petite... Tu veux que je t'aide ? "
Sur le moment, je balbutai un
" O...Oui, s'il vous plait "
Puis de mes petites mains, j'arrachai la flèche, où je lus " alenduril ".
Il me regarda en souriant, toujours, puis me reposa par terre.
Il me dit ensuite :
" Je te la laisse si tu le désires "
J'hochai de la tête, faute de ne pouvoir répondre.
Il me dit qu'il dut partir...
Et dans ma tête de petite fille, je l'enviais... Il avait l'air si libre...
Si sûr... Un peu comme l'on rêve du prince parfait.
Ce que je ne savais pas, c'est que ce '' alenduril '' ferait parti de ce destin que la vie m'avait choisi...